Agathe ROGER
Séparation : pourquoi il ne faut pas rester au domicile familial

Séparation : pourquoi il ne faut pas rester au domicile familial

Publié le : 16/10/2020 16 octobre oct. 10 2020

Ça y est, vous avez discuté et vous avez décidé (plus l’un que l’autre d’ailleurs) qu’il était temps de vous séparer.

Pour autant, entre le crédit (ou le loyer), Pitchoune, son bien-être, ses cours de violon, les factures, les impôts, le télétravail et les horaires aménagés pour l’école, vous avez décidé que c’était mieux de vous séparer progressivement, et pour Pitchoune donc, et pour vous partager les charges.

ERREUR !

C’est en fait cette décision qui va faire passer votre séparation d’une situation déjà triste et difficile à un véritable calvaire.

Alors que vous étiez d’accord sur l’organisation, la situation va se dégrader à vitesse grand V.

Ce n’est pas un avertissement, c’est un constat.

Pensez-vous qu’il est plus facile de s’organiser avec une to-do-list bien définie et des sms tous simples, ou de devoir se regarder tous les jours se séparer tout en faisant semblant devant Pitchoune, partager les courses, les histoires de WC bouchés, les horaires de sortie de l’autre, la préparation des repas, faire et défaire son lit sur le canapé, et supporter l’intervention de belle-maman ou beau papa le mercredi après-midi (qui n’en pense pas moins et vous le fait bien sentir) ?

Vous avez compris ; rester, c’est plomber les chances de communiquer sainement sur Pitchoune et de réussir à parler.

Rester, c’est commencer à transformer le désamour en détestation.

Rester, c’est perdre des chances de trouver une solution amiable.

Rester, c’est changer un fait malheureux en conflit.

Alors, oui, c’est compliqué à organiser, ça coûte cher de régler deux loyers, mais tous ces efforts pour vous séparer réellement vous ferons faire plus tard beaucoup d’économies d’énergie, de temps, et bien entendu d’argent.

Parce que plus une séparation est conflictuelle, plus vous aurez besoin de professionnels pour vous débrouiller de tout ce marasme, plus vous risquez d’entrer dans une procédure longue et coûteuse.

En bref, se séparer quand on est sûr de sa décision, c’est se donner une chance d’apaiser la situation, pour soi, et pour Pitchoune.

Alors l’astuce juridique du jour : si vous n’êtes pas marié, vous avez le droit de partir. Si vous êtes marié, vous n’avez pas l’obligation de rester si la séparation est actée entre vous. Un petit point avec l’autre, un écrit ou un sms, et vous évitez que la situation ne se dégrade davantage.

En effet, en cas de divorce, l’abandon de domicile conjugal n’est considéré comme une faute que si l’abandon n’intervient pas dans un contexte de rupture avéré.
 

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